L'histoire du Berger Blanc Suisse commence en Allemagne dans la dernière décennie du XIXe siècle, quand le Capitaine de Cavalerie Max VON STEPHANITZ entreprend de créer le chien idéal, qu'il souhaite surdoué, intelligent, sain de corps et d'esprit, d'allure noble et élégante. Pour l'obtenir, il croise entre eux des chiens de ferme très différents les uns des autres, tant par la morphologie que par la couleur et la longueur du poil, considérant ce dernier critère peu important. C'est ainsi qu'il obtient le plus polyvalent des chiens de travail, le Berger Allemand.
En 1899, avec plusieurs passionnés, il fonde le Club de race "Verein für Deutsche Schäferhunde - SV". Le premier Berger Allemand inscrit au livre des origines aurait eu un grand père de couleur blanche, du nom de Greif. Les chiots de couleur blanche qui apparaissent dans les portées de Berger Allemand de couleur grise, fauve ou noir à cette époque ne sont donc pas exclus de la reproduction.
Ce n'est qu'en 1933 que le club de race allemand exclut la couleur "blanche" du standard, craignant que cette pigmentation, proche de l'albinisme, ne soit liée à des infirmités. Dès lors, les chiots de couleur blanche sont éliminés dès la naissance.
Entre 1910 et 1920 aux Etats Unis, où des éleveurs avaient importé de très beaux sujets nés en Allemagne, Ann Tracy, l'une des fondatrices du club de race américain, procède à des accouplements judicieux. Elle obtient les premiers Bergers Blancs inscrits au registre de l'American Kennel Club (AKC) en 1917, en tant que "Bergers Allemands Blancs".
Pendant cette période, le Berger Blanc disparaît pratiquement en Europe. Il faudra attendre les années 80 pour que des sujets, pour la plupart, d’origine Nord-Américaine ou Canadienne, y réapparaissent. La Suisse est un des premiers pays du continent à s'intéresser à la race et oeuvre pour qu'elle soit reconnue officiellement par la FCI. Le premier standard est publié fin 2002 sous le nom de "Berger Blanc Suisse".